
Quand Samuel Eto’o inspire les arbitres et révèle leur talent de boxeurs
Le football camerounais, déjà éprouvé par une série de scandales, glisse dangereusement vers une zone de non-droit. Dernier symptôme de cette dérive : la multiplication inquiétante d’actes de violence perpétrés par certains arbitres contre les joueurs eux-mêmes, notamment dans le championnat MTN Élite One, géré par la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) sous la présidence de Samuel Eto’o.
Ce qui devrait être un terrain d’expression du talent sportif devient trop souvent une arène où le sifflet est remplacé par le poing. Des vidéos circulent montrant des officiels s’en prendre physiquement à des joueurs pour des contestations, parfois même sans provocation réelle. On est loin du simple excès d’autorité : c’est une dérive brutale et inacceptable qui en dit long sur l’état de nervosité généralisée dans l’arbitrage camerounais.
Eto’o, un modèle pour les arbitres Camerounais ?
En 2008, un incident marquant a eu lieu lorsque Samuel Eto’o a asséné un coup de tête au journaliste Boney Philippe, un acte qui a suscité de vives réactions. Cela soulève une question inquiétante : ces arbitres prennent-ils le président de la FECAFOOT comme un exemple ? Si les dirigeants eux-mêmes se laissent emporter par leurs émotions, que peut-on attendre des officiers de match sur le terrain ? Inutile de ressasser la scène du même Samuel Eto’o au Qatar, avec le Youtubeur Algérien.
La FECAFOOT, censée incarner l’exemplarité et la discipline, n’a jusqu’ici offert qu’un silence assourdissant. Aucune sanction dissuasive, aucune mise au point publique, aucun signal clair que de tels comportements sont intolérables. À défaut de maîtriser ses arbitres, la Fédération semble les laisser s’improviser miliciens d’un ordre injuste, transformant le rectangle vert en champ d’humiliations.
Comment espérer crédibiliser un championnat national quand les officiels eux-mêmes franchissent la ligne rouge ? Quelle image donne-t-on aux jeunes joueurs, aux académies, au public déjà désabusé ? Tant que ces actes resteront impunis, le football camerounais perdra ce qu’il lui reste d’honneur. Il est temps que la FECAFOOT assume ses responsabilités. Pas seulement dans les discours ou les communiqués convenus, mais par des actes fermes. Le respect du jeu ne saurait tolérer l’arbitraire ni la brutalité. Sinon, à force de se taire, elle deviendra complice de cette violence qu’elle prétend combattre.